Révérend Surintendant régional de la
Caraïbes, Docteur Wood Peter
Révérend Surintendant national de la
république dominicaine, Bishops Mario Domiguez
Cher Responsable de la fédération
protestante d’Haïti, Rev. Docteur Silvain EXANTUS
Chers Pasteurs et Révérends Pasteurs
Chers Membres du Comité exécutif,
Chers Responsables des Départements,
Chers Frères et sœurs en Christ,
Chers Responsables des Départements,
Chers Frères et sœurs en Christ,
Distingués
Invités,
Que la Paix et la Grâce de notre Seigneur abondent et surabondent dans nos
vies.
Mes premières paroles iront à Celui qui avait dit « je bâtirai mon
église, et les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre
elle », j’ai cité le Seigneur Jésus-Christ, qui nous a toujours manifesté
sa grâce, son amour et tout son soutien.
J’exprime mes vives félicitations ainsi que mes sentiments de sincère reconnaissance à l’invitation qui
vous a été faite pour ce congrès.
Au nom donc de la
mission de l’Église de Dieu Alléluia en Haïti. Je
vous adresse avec joie, à tous et à toutes, mes sincères souhaits de bienvenue
dans cette imposante salle de l'Église de Dieu Alléluia rénovée. Oui, soyez tous
les bienvenus.
Je salue et remercie également l’ensemble de bien-aimés servantes et
serviteurs de Dieu, frères et sœurs ainsi que tous les amis venus de très loin
pour partager notre immense joie. Je voudrais ensuite remercier chaleureusement
le Révérend Pasteur Wisly CHERY ainsi
que son épouse ici présente, pour avoir accepté de prendre une part active à ce
congrès marquant notre 6eme congrès
annuel de la mission de l’église de
Dieu Alléluia en Haïti qui a pour thème cette année « Le danger de la
politisation de l’Église ».
En rendant grâce à Dieu pour l’immense bienfait de cette
assemblée, nous lui demandons d’ouvrir nos esprits et nos cœurs pour accueillir
avec foi les messages qu’il va nous livrer tout au long de ce Congrès et par le Saint-Esprit qu'Il nous donne de discerner ce
qu’il attend de nous surtout dans les situations délicates.
En cet instant je
voudrais citer et rendre hommage à une figure emblématique le révérend pasteur
et surintendant, ancien surintendant national de la mission de l’Église de Dieu Alléluia en Haïti, qui a la fin de l’année 2009 occupait ce poste, je pensais au révérend
Pasteur Élysée Joseph que beaucoup ici connaisse qui nous a quitté depuis 10 ans par ce grand séisme dévastateur
du 12 janvier 2010. Cette année encore j’aimerais que l’Église sache faire des réserves sur les affaires politiques.
Pourquoi les
Églises de Dieu Alléluia émettent-elles tant de réserves sur les affaires politiques ?
Je vois trois raisons.
D’abord, sur le
plan théologique, on souligne la distinction entre l’Église et le monde,
plus particulièrement entre la mission spirituelle de l’Église et la
gouvernance politique de la société. Comparé à d’autres chrétiens, le pasteur
se trouve dans une situation particulière. En tant que berger et enseignant de
l’Église, il doit veiller à ce que « l’Église
demeure un lieu de recul critique à l’égard du champ politique », pour
reprendre les propos du feu Pasteur Jean Mary DESIR de l’Église de Dieu Delmas 17. Son
ministère est représentatif de cette indépendance vis-à-vis des pouvoirs
publics.
A priori, cette liberté individuelle s’applique aussi à
ceux qui exercent le ministère pastoral. Ils peuvent entrer en politique, à
titre personnel. Formellement, cette activité n’engage en rien leur Église en
tant que dénomination, mais il est difficile de dissocier leur activité
politique de leur activité pastorale. Leur positionnement politique est
inévitablement associé à l’identité de leur Église.
Quand j’ai commencé le ministère pastoral au sein de
l’Église de Dieu Alléluia, en 2010, les responsables de la mission à l’époque m’ont prié
de ne plus militer pour le parti politique
MOCRENAH dont je détenais la
carte. Je l’ai donc rendue. Cela ne m’a pas empêché d’exprimer mes opinions sur
des sujets de société et de commenter l’actualité. Je pouvais librement
appliquer le message de la Parole de Dieu à ce qui se passe dans ce pays
aujourd’hui, mais toujours d’une manière non partisane. Je conseille aux
responsables des Eglises de ne pas fragilisé leur Eglise.
Une deuxième raison pour laquelle il est déconseillé aux
pasteurs de combiner leur ministère et un mandat électif, est d’ordre
pragmatique et pastoral. Tout pasteur soucieux de promouvoir l’unité de
l’assemblée se garde bien de donner des consignes de vote, même implicitement.
Il sera apprécié quand il encourage les fidèles à prendre leurs responsabilités
dans la société, et quand il soutient celles et ceux qui se sentent le devoir
de s’engager en politique. Toutefois, il est censé rester discret, voire muet,
sur ses propres prises de position.
Certes, dans les milieux évangéliques « la question de
l’action politique est par nature posée à l’individu seul face à sa conscience.
Cette action n’engage donc d’aucune manière une Église. Il est laissé à chaque
individu la possibilité de s’exprimer et d’agir, dans le cadre de structures
politiques en toute liberté de conscience… L’engagement politique d’un chrétien
se fait toujours à titre personnel ».
La troisième
raison le but ultime de Dieu est de rassembler – de réconcilier – l’humanité
toute entière avec Lui. L’Église joue un rôle important dans cet effort
méritoire. Dieu lui a donné la mission de prêcher comment cette réconciliation
se produira. Elle se doit de baptiser ceux qui croient à ce message.
Quand cette réconciliation aura-t-elle lieu ? Une
perception courante mais erronée voudrait que Jésus ait ordonné à Son Église de
sauver le monde à cette époque. Mais ce n’est pas ce qu’enseigne la Bible et ce
n’est pas ce que Paul voulait dire dans 2 Corinthiens 5.
Le ministère de
réconciliation de l’Église n’est que le début d’une phase beaucoup plus étendue
de ce plan par lequel Dieu va réconcilier le monde avec Lui
par Jésus-Christ. Sur ce, la mission de l’Église
de Dieu Alléluia en Haïti est une référence en matière de l’évangélisation et de
service. Sachant que le
chrétien aura sa part dans une sphère plus élevée et plus glorieuse encore. Si
le monde à venir a un côté terrestre, il en a aussi un céleste, le royaume du
Père. Dans celui-ci, en qualité d’enfants, nous serons pour toujours chez nous.
Nous pourrons contempler, dans l’adoration, toutes les gloires de Christ en
relation avec la bénédiction des hommes sur la terre, mais nous serons avec
lui, demeurant dans l’amour du Père, et connaissant comme nous avons été
connus.
Dieu a donné à l’Église la mission de proclamer le salut
aux nations. Mais répandre l’enseignement de Jésus au sujet du salut, ce
n’est pas du tout pareil que d’amener l’humanité au salut. Pour réaliser cela,
il faudra que le monde entier se fasse convertir et soit amené à la repentance.
Seul Jésus-Christ peut convertir le monde ; cette tâche devra attendre
jusqu’à Son retour.
Pour conclure soyons ensemble des chrétiens
d’un projet d’espérance collective, portons haut les valeurs des
partages des tolérances et respect. On doit guider le peuple de Dieu pour
que celui-ci travaille d’un commun accord – dans un esprit d’entraide mutuelle,
d’amour, et de respect.
Frères et sœurs en Christ, Tâchons de nous montrer à la hauteur des défis, de faire preuve de ce qui
fait la force de la mission de l’Église de Dieu Alléluia. Ceux qui sont conduits par Jésus-Christ reconnaissent
qu’ils doivent partager un même Esprit – l’Esprit de Dieu, qui fait d’eux le
peuple de Dieu.
Vous avez fait appel à des personnes ressources pour vous
aider à comprendre davantage les problèmes que pose la politisation de l’Église.
Je suis sûr que tant d’expériences et de compétences ici réunies parviendront à
des propositions idoines.
Mesdames et Messieurs, votre Congrès sera alimenté par
des échanges d'expériences fructueuses avec des pasteurs d’Haïti et de l’étranger.
Je souhaite à votre Congrès de connaître le succès que
méritent la dimension de votre thème et la qualité de vos communicateurs.
Que tout se fasse pour la Gloire de Dieu.
Je vous remercie !
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