TEMOIGNAGE
Mon témoignage
Par Doris Mandongo
Je suis maman Doris Mandongo de nationalité congolaise, mariée et mère de six enfants. Je coordonne les activités du Département Femme et Famille au sein de l’Église.
Durant mon enfance, j’avais un sentiment qu’un travail bien fait était le monopole des hommes. Exceller aux études, se classer parmi les meilleurs, voilà le mérite qui semblait réservé aux garçons. Cette pensée de la supériorité des garçons était construite selon ce que je voyais et entendait autour de moi. Ainsi, mon entourage ne cessait de me dire :
— Doris, il aurait fallu que tu naisses garçon !
— À quelle fin utile servira ton intelligence ?
— Dommage, car elle va se ternir avec le mariage.
Avec ces paroles, un conflit grandissait en moi jusqu’à me faire détester ma nature féminine, à ne pas désirer le mariage ou à me minimiser lorsque je réussissais.
Pendant que j’étais aux études universitaires, j’ai eu l’occasion de découvrir un livre chrétien qui parlait de s’accepter soi-même1. Ce fut une délivrance qui me permit de comprendre que nos performances, nos compétences ou encore notre intelligence sont un don de Dieu, une grâce divine accordée aux êtres humains créés à Son image. Un privilège qui n’est heureusement pas limité au sexe masculin.
Depuis ce temps, j’ai appris à relever les défis qui se présentent face à nos coutumes et à nos traditions. Ce renouvellement de pensée m’a permis de comprendre ma mission divine d’être une « Aide ».
Ce mandat vise à apporter des améliorations, des changements, des progrès, et d’agir avec force dans la société… Dans cette optique, un échec n’est pas un échec lié à ma nature féminine mais plutôt une piste pour un changement de stratégie et d’approche.
Pour ce, chers parents, ne suscitons non seulement des « Moïse » dans nos familles mais aussi des « Débora ».
1. Walter Trobisch « S’aimer soi-même », 1977, Édité par Opération mobilisation France : ISBN-10: 2853180182.
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